Aresti, J.   [1855]                                                                          France ?

Représenté par le courtier en brevet Xavier Raclot, il obtient le 21 juin 1855 (pour prendre date le 2 juin 1855) un brevet d'importation "pour certains perfectionnements dans la lithographie". Il s'agit d'un système pour réaliser des pointillés, au moyen d'un pinceau imprégné d'eau gommée, d'acide nitrique et d'encre de Chine. Il s’agit probablement d'un Français. Nous ignorons s'il a mis son brevet en pratique en Belgique.

DESCRIPTION (extrait). "L'invention consiste dans un nouveau procédé pour obtenir certains effets pointillés, produits jusqu'à présent par l'eau de cuivre, sur des dessins peints, au lavis, sur pierre, dans la préparation de ces dessins peints ou au lavis, pour les rendre propres à reproduire des impressions par les procédés connus. "Les pointillés sont faits ou formés sur une pierre lithographique d'un grain très-fin, au moyen d'un pinceau ou plume trempé dans une préparation d'eau gommée, d'acide nitrique et d'encre de Chine ; la surface ainsi préparée est brossée avec un pinceau trempé dans une préparation composée d'esprit de térébenthine et d'huile d'olive en parties égales, puis on étend avec le cylindre l'encre à imprimer. Les marques ou pointillés formés par le mucilage ci-dessus, en rejetant l'encre à imprimer, paraîtront claires, et les intervalles entourant les pointillés, en retenant l'encre noire, produiront une teinte pointillée, l'effet contraire de celui produit par les dessins à la mine de plomb ou à la craie, et qui s'harmonise avec les gravures peintes ou au lavis, avec lesquelles on se propose de les combiner afin d'en protéger les teintes. Des pointillés ou lignes, pour convenir à tous les degrés de force et ton de la peinture, sont ainsi formés et peuvent être distribués séparément de manière à occuper de petits espaces, puis réunis et disposés à la grandeur voulue par les procédés de reproduction connus. On prend alors une impression de la teinte ainsi disposée sur du papier à transférer, avec les encres généralement employées : on saupoudre la surface avec une composition d'asphalte et de résine réduites en poudre très-fine et mélangées en proportions égales, que l'on place sur la surface du dessin peint sur la pierre, préalablement soumise à l'action des acides comme d'usage ; par les moyens connus, le dessin y est transféré. Le travail est maintenant gravé avec une solution composée dans la proportion suivante : À cent parties d'eau gommée, on ajoute dix parties d'acide nitrique et dix parties de sucre candi, qu'on enlève après avec un mélange composé d'essence de térébenthine et d'huile en parties égales ; puis on passe le cylindre chargé d'encre et on imprime par les procédés connus de lithographie (Recueil spécial des brevets d'invention publiés en exécution de l'art. 20 de la loi du 24 mai 1854, première année, 1854-1855, p. 913-914).